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Répartition des tâches ménagères :
chacun·e sa pièce

Quand on a commencé à vivre ensemble avec mon copain — c’est à dire qu’il est venu squatter chez moi — il en foutait pas une. On a eu une conversation lunaire au sujet des toilettes, qu’il ne nettoyait jamais. Selon lui, il ne les nettoyait pas car mon produit n’était pas désinfectant, seulement antibactérien, donc inefficace. Du coup, c’était plus hygiénique de ne jamais laver les chiottes. La logique WTF du flemmard quoi. A ce moment là on était en recherche d’un appartement à nous deux, qui serait plus grand. Et qui dit plus grand dit fatalement plus de pièces à gérer. C’est à ce moment là que j’ai proposé qu’on se répartisse les tâches ménagères par pièce.

Couple se répartissant les tâches ménagères en coupant la maison en deux

Au menu :

Chacun·e fait le ménage de son espace

La méthode dont je vais te parler aujourd’hui, je l’ai sobrement intitulée “chacun sa pièce, chacun sa merde”. En gros, il s’agit d’assigner des pièces de la maison à chacun des partenaires. Chacun a X pièces à gérer, et il est de sa responsabilité que le ménage soit fait régulièrement, et que la pièce ne se transforme pas en capharnaüm.

 

On peut les répartir en fonction : 

  • des affinités de chacun 
  • de la difficulté à entretenir la pièce en question (une cuisine demandera toujours plus d’efforts à nettoyer qu’une entrée par exemple) 
  • du volume horaire de travail 
  • de qui occupe le plus la pièce 
  • des visions de l’hygiène 
  • etc

Se réunir pour décider de l'organisation

Bien souvent, on a tendance à se comporter en décideuse, et de donner à notre conjoint ses tâches à accomplir. ERREUR ! En faisant de cette manière, non seulement on se tape la charge mentale de la planification, mais en plus de ça, l’amoureux ne se responsabilise pas, puisque c’est nous la cheffe de projet. 

 Prenez le temps d’en discuter et de décider ENSEMBLE qui fera quoi. Chacun·e peut émettre ses préférences et ses blocages, les techniques/produits/fréquences qu’iel compte utiliser, la responsabilisation de Môsieur commencera ici. Une fois que le plan est établi, on teste et on ne s’occupe pas des pièces de l’autre. Non seulement on a déjà assez à faire avec les nôtres mais encore une fois, si on repasse derrière lui on ne résout pas la problématique de départ.

Les avantages et les incovénients

Quand on a emménagé dans notre graaand appartement, on a convenu qu’il s’occupe des pièces d’eau (cuisine, chiotte et salle de bain), comme ça il pourrait choisir exactement les produits qu’il voulait, même le désinfectant à l’acide power 3000 venu de mars si ça l’amuse. Moi je faisais le reste — c’est à dire la chambre le bureau le salon et l’entrée. J’avais plus de pièces que lui, mais il avait celles qui demandant le plus de travail, la répartition nous semblait équitable. On est resté sur ce principe pendant 3 ans sur le papier, moins de deux où ça fonctionnait vraiment.

Ce qui fonctionnait :

Je n’avais à me préoccuper que de la moitié de l’appartement, ça soulageait mon cerveau. En plus de ça, je déteste nettoyer les pièces d’eau, c’est long c’est chiant c’est gras, ça m’arrangeait bien qu’il gère cette partie là. 

Ca permettait aussi qu’il se repose moins sur moi, puisqu’il savait que je ne gérais pas ses pièces, ça tenait de sa responsabilité. Et il a pu comprendre que ça demande du travail de garder une maison praticable.

Ce qui fonctionnait moins :

Lui avait l’impression de passer sa vie à faire le ménage. Et en soi, c’était vrai : d’une part, quand on passe de rien à quelque chose, on multiplie forcément l’effort. Mais en plus de ça, manque de technique ou d’expérience, c’est vrai qu’il y passait des plombes. (J’ai vérifié en faisant ses pièces moi même, j’y mettais entre 2 et 3 fois moins de temps).

Aussi, quand il avait la flemme ou “pas le temps”, c’était très dur pour moi de résister. Au bout d’un certain temps, j’ai fini par tout reprendre sans même m’en rendre compte.

Les zones grises

Et enfin il y avait les choses qui passaient d’une pièce à l’autre qui étaient un peu dans une zone grise. 

Exemple : il y a du linge sale dans la salle de bain, c’est à lui de le sortir puisque c’est sa pièce. Mais s’il se contente de mettre le tas dans le couloir, ben ça peut rester là pendant des jours si je m’en occupe pas.

 

On aurait dû revoir l’orga bien plus tôt mais lui s’en foutait totalement puisqu’il n’avait plus de charge à porter, et moi j’étais aveuglée par la quantité de ménage que j’vais à faire. On a fini par le faire en déménageant à nouveau et on a dit au revoir à la méthode chacun sa pièce.

En conclusion

Cette méthode n’a pas été la bonne pour nous, mais ça ne veut pas dire qu’elle est nase. Elle présente énormément d’avantages, notamment celui de responsabiliser ton partenaire, ce qui n’est pas rien. L’idéal c’est d’en discuter ensemble et d’expérimenter. Dans le pire des cas, il sera toujours temps pour trouver une autre méthode. Pas grand chose à perdre, peut-être beaucoup à y gagner !

En résumé

Chacun·e sa pièce, chacun·e sa merde

Une bonne méthode de répartition des tâches ménagères. On coupe l'appart en deux.

Décider ensemble

Pour que ton conjoint se mette au ménage, il faut qu’il se sente investi dès le début

Attention aux zones grises

La clé pour éviter ça, c’est de définir ensemble les limites pour chaque tâche, de manière à ce qu’elles ne passent pas aux oubliettes.